L'énergie, le portique, le gréement, l'éclairage, la pêche ...
Quelques items en vrac pour vous faire entrevoir nos divers problèmes et leurs solutions
La sécurité au mouillage
Lors de notre séjour en Galice, nous n'avions pas arrêté de chasser (l'ancre dérapait). Il nous fallait donc revoir le mouillage. La révélation est apparue après la lecture de l'excellent livre "Tout savoir sur le mouillage" de Alain Poiraud. Nous prenons 30 mètres de chaînes de 10 avec 100 M de polyamide de 18. Nous prenons également une ancre Kobra. Avec ça, Nous ne devrions plus chasser.
Retour d'expérience après 5 mois de mer et des mouillages par tous types de fonds avec des vents de 35 noeuds, nous n'avons jamais chassé.
L'eau potable
Nous avons à bord 650 litres d'eau plus 100 litres en pack pour la traversée. Nous avons également préparer une bâche pour récupérer l'eau de pluie avec laquelle nous récuperons plus de 100 litres d'eau lors d'un grain tropical. Nous buvons l'eau des cuves grâce au filtre installé sur le robinet de la cuisine. Nous avons fait le choix de ne pas avoir de dessalinisateur. En effet, c'est un équipement très coûteux et très fragile. Nous allons à la rencontre des populations pour nous fournir en eau douce. Nous utilisons l'eau de mer pour : la cuisson du riz et des pâtes, le lavage de la vaisselle, du linge et de nous même. La difficulté est de se restreindre sur l'eau notamment pour les enfants qui ont tendance à laisser les robinets ouverts.
Les aménagements, les rangements
Comme tous les bateaux de série, l'Océanis ne dispose pas de beaucoup de rangements. Nous nous sommes donc attelés à en fabriquer sur mesure : deux bibliothèques dans le carré, une étagère pour la cuisine, des rangements dans la cabine avant, celles des enfants. Nous avons également fixé aux parois du grand coffre de cockpit des rangements à chaussures de chez Ikéa (encore !!). Dans la grande penderie babord nous avons fixé des supports pour des caisses pliables ce qui permet d'atteindre le fond de la cambuse.
La pêche
Nous avons une traine avec planchette et tout un assortiment de leurres pour pêcher du maquereau et du bar. Nous avons également des bas de ligne en inox avec des gros leurres pour prendre du thon, de la coryphène. Olivier a son équipement de chasse sous-marine avec un fusil d'agachon et un de pleine eau. Il espère faire de la langouste bien qu'à priori la chasse soit très réglementée, voire interdite, dans beaucoup d'îles.
Aprés 10 mois de voyage et 120 kg de poissons pêché nous avons constaté qu'il faut mettre au minimum deux lignes à l'eau (nous en mettons couramment trois), que la longueur filée se situe entre 20 et 70 mètres. Pour attraper de la daurade coryphéne nous utilisons des petits poulpes avec dos rouge et ventre blanc. Pour attraper du thon nous utilisons des leurres types Rapala (avec bavette) avec dos bleue et ventre blanc. Au début, nous utilisions des bas de lignes acier mais cela était trop voyant et nous ne pêchions aucun thon.
Le confort à bord
Un grand merci à la Maman d'Olivier pour la confection du taud arrière au dessus du poste de barre, des cagnards, des coussins de cockpit, du taud de soleil, du sac d'annexe et j'en passe ... Les "petits plus" qui font la différence à bord ! Assurer des quarts de nuit dans un cockpit équipé de coussins en mousse, abrités du vent, de la pluie, des paquets de mer : celà n'a rien à voir !
Le dernier carrénage : une dernière nouvelle robe avant le départ
Nous profiterons de ce dernier carrénage pour refaire le joint de quille, au cas où ... Résultat : 5 points de suture au doigt pour Olivier avec une entaille au cutter !
La sécurité (petit paragraphe pour Belle-Mère inquiète)
L'élément principal est le radeau disposé sur le portique et prêt à être larguer en cas de problème.Il contient de l'eau et de la nourriture. Nous avons également dans le cokpit, deux bidons étanches contenant GPS et VHF portable, fusée... Une balise de détresse permet de nous signaler auprès des secours même au milieu de l'atlantique. Un hélicoptère pourra nous hélitreuiller ou un bateau être dérouté. Des exercices d'évacuation où chacun aura une tâche bien précise et du matériel à prendre seront effectués. En navigation, nous disposons d'un radar et la veille est permanente.
PREPARATION DE CYBELE POUR NOTRE VOYAGE
L'éclairage
Nous avions dans le carré quatre ampoules dichroïques de 20 watts chacune, soit un total de 80 watts !!! Nous les avons donc remplacées par des ampoules à led. Le bon plan, c'est de les acheter chez Ikea. Elles se présentent sous la formes de plaques rondes ou bien sous formes de barettes enfichables les unes aux autres. Elles se collent sans problèmes sur le vaigrage avec le double face fourni. Elles se branchent directement sur le 12 volts (en faisant attention à la polarité), consomment 0,7 watts et ne coûtent que 10 € pièce. Allez trouver un prix pareil chez un shipchandleur !! Nous avons d'ailleurs passé tout l'éclairage du bateau en led, y compris les feux de navigation.
Le portique
Pour supporter les panneaux solaires et surtout le hamac du capitaine, il nous fallait un portique résistant à toutes épreuves. Un spécialiste du coin nous en proposait un très ésthétique mais à la solidité limitée en cas de déferlantes sur l'arrière. Il était surtout à plus de 3000 €. Olivier est allé chez le férrailleur qui avait un lot de tuyaux de laiterie. Ils ont un diamétre de 45 mm avec une épaisseur de 2mm. Pour la fixation au bateau, ils traverseront le pont et iront se fixer sur une plaque inox, le tout résiné à l'époxy. 30 € d'inox plus 30 € de résine soit 60 € le portique, qui dit mieux ? Et surtout, il résiste à plus de 200 kg de charge.
L'énergie à bord
Partir en voilier, c'est avoir une démarche différente d'un terrien. Avec une certaine idée du grand voyage nous voulions, si possible, être autonome pour nos besoins en électricité.
Nous avons opté dans un premier temps pour deux panneaux solaires monocristallins de 110 watts chacun. Lors de nos vacances en Galice l'été 2007, nous avons pu constater une autonomie totale au mouillage. C'est à dire que nous ne limitions ni l'éclairage ni le frigo ni l'ordinateur. Mais lors des transits, à partir de 4h du matin, la batterie faiblissait, nous obligeant à stopper le pilote. Il fallait donc trouver un complément. Olivier était plus pour un hydrogénérateur mais un témoignage sur Internet de quelqu'un ayant eu deux hélices arrachées par des poissons, nous fit suivre l'avis de Sandra. Ce sera une éolienne. Nous prendrons une Aérogène 4 pour sa fiabilité reconnue. De plus, nous changeons le parc batterie et nous mettons une sécurité tension basse.
Depuis bientôt 2 mois de navigation, le retour d'expérience nous montre que le choix d'une éolienne a été le meilleur. Effectivement, la plupart du temps nous sommes près des côtes et avec les casiers, hors de question de mettre un hydro à l'eau ; de plus nous passons les deux tiers du temps au mouillage. Un bémol cependant, sous les alizés, lorsqu'ils font moins de 15 noeuds, la production d'énergie est quasi nulle avec l'éolienne nous obligeant à stopper le frigo.
Bilan après 10 mois de mer.
Depuis le Cap Vert, l'eau est passée au dessus de 26°C et le frigo tourne les trois quarts du temps. Il est évident que le parc batterie est sous dimensionné. Il nous faudrait un parc de quatres batteries de 180 Ah chacune. De même l'éolienne n'est pas assez puissante. La prochaine sera certainement une D400 ATBM.
En escale à Angra Dos Reis au Brésil, nous avons résolu notre problème d'énergie par l'achat de 4 batteries de 200 Ah et d'un alternateur de 120 Ah.
2011 à 2018 : Les voyages de Koantenn
2007 à 2010 : Les voyages de Cybèle